La contamination des eaux souterraines par des produits organochlorés représente un enjeu majeur dans le domaine des sites et sols pollués puisqu’elle représente environ 15% des contaminations relevées. De cette pollution découlent des risques sanitaires pour les populations, par inhalation de vapeurs ou ingestion des eaux contaminées. Le projet SILPHES, d’un montant total de 3,5M€, accompagné par l’ADEME et soutenu à hauteur de 1,5M€ dans le cadre des investissements d’avenir, propose de développer et tester différentes techniques de dépollution in-situ sous la coordination de SOLVAY.
MAHYTEC participe activement au développement et à la mise en place d’une technique de dépollution reposant sur le principe de l’atténuation naturelle dynamisée, qui consiste à créer les conditions favorables à la biodégradation des produits organochlorés par des microorganismes par injection de dihydrogène dans la nappe souterraine polluée.
MAHYTEC a conçu et fabriqué un système de stockage et d’injection de dihydrogène adapté à cette application spécifique et aux contraintes environnementales et d’encombrements qu’elle impliquait. Basé sur 3 réservoirs à stockage solide MAHYTEC d’une capacité de stockage totale de 6m3 d’H², ce système a nécessité le développement d’un hydrure sur mesure pour assurer un débit d’injection suffisant et constant sur plusieurs semaines, été comme hiver. Le dihydrogène devant être injecté directement dans la nappe à près de 15m de profondeur, l’ensemble du système a été pensé pour pouvoir être contenu dans un forage de faible diamètre. Les 3 réservoirs et les diffuseurs sont donc assemblés sur la hauteur, et un système de rails et de connecteurs rapides permet une mise en place aisée quel que soit le terrain. Une platine alimentée par batterie et pouvant être laissée à demeure sur site permet de suivre le débit d’injection et la pression résiduelle des réservoirs. L’expérimentation en cours démontre une autonomie du système d’injection MAHYTEC de 2 mois minimum. Les premiers relevés ont déjà mis en évidence l’effet positif de l’hydrogène sur la vitesse de dégradation des composés organochlorés.